Barbie (2023) : Fantasmes d’un capitalisme matriarcal (Spoilers)

On a beaucoup parlé du film Barbie ces derniers mois, tant en raison de sa promotion efficace que des prétentions féministes de sa réalisatrice et de sa sortie simultanée avec Oppenheimer. Mais maintenant que le film est sorti, que vaut-il ? Malgré sa qualité artistique incontestable et ses performances mémorables, Barbie peine à être autre chose qu’une publicité pour Mattel. Pire : sa subversion revendiquée dissimule une soumission totale au capitalisme contemporain.

OuftiWood n°4 – Across the Spider-Verse, Blue Jean & Habib

La problématique de l’identité et les êtres coincés entre plusieurs mondes, voilà les thématiques phares de cette semaine. Hadrien, Alban, Mathieu et moi-même revenons sur le deuxième opus du Spider-Verse qui nous propose de l’animation expérimentale ; sur le film lesbien qu’est Blue Jean ; ainsi que sur Habib, la grande aventure, une comédie sur les problématiques identitaires à Bruxelles.

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023) : La revanche de James Gunn (Spoilers)

En 2014, Les Gardiens de la Galaxie constituait un OVNI bienvenu dans le MCU. En 2023, on se rend compte que le film a considérablement influencé toute la production hollywoodienne et cela pour le pire. Le responsable : James Gunn. Mais ce réalisateur, bien plus talentueux que ses nombreux imitateurs, après avoir été viré sans véritable raison par Disney, revient finalement pour un ultime volet des Gardiens avec la ferme intention de se réapproprier son œuvre.

Black Panther – Wakanda Forever (2022) : L’impérialisme afro-américain (Spoilers)

Avec le premier Black Panther, Marvel avait proposé un univers afro-futuriste subversif dans la culture populaire. Quatre ans plus tard, alors que Black Lives Matter est passé par là, le Wakanda a été totalement intégré par le soft power américain. Si le premier film critiquait la place des Afro-Américains dans l’impérialisme yankee, le second prend le parti diamétralement opposé en des Wakandais nouvellement impérialistes.

Les Anneaux de Pouvoir – Saison 1 (2022) : Le Seigneur du Vide (Spoilers)

En s’emparant de l’univers de Tolkien déjà adapté avec succès par Peter Jackson, Amazon jouait très gros. Au vu du résultat, on se demande si le défi a été pris au sérieux. Les Anneaux de Pouvoir, très loin de décrire avec passion le Deuxième Âge de la Terre du Milieu, ressemble davantage à une mauvaise fan-fiction très mal filmée et sans réel enjeu. Pourquoi la série la plus chère de l’histoire est-elle également une catastrophe industrielle ?

The First Lady (2022) : Le pouvoir féminin de la Maison-Blanche

The First Lady raconte les vies d’Eleanor Roosevelt, Betty Ford et Michelle Obama. Si cette série sur trois Premières Dames des États-Unis parvient à éviter la caricature néoféministe, elle pâtit néanmoins d’une structure catastrophique et d’un manque de recul critique sur l’histoire récente.

Miss Marvel (2022) : L’universalisme de la diversité

En ces temps d’hystérie identitaire, l’idée d’une série Marvel sur une héroïne musulmane d’origine indo-pakistanaise avait de quoi inquiéter. Et pourtant, loin d’être la série communautariste à laquelle on aurait pu s’attendre, Miss Marvel est un petit bijou qui parvient à mélanger universalisme et diversité.

Don’t Look Up (2021) : Le virage écolo des Démocrates

En montrant le déni de la société américaine face à l’impact imminent d’une comète sur Terre, Don’t Look Up se présente comme une satire sur la post-vérité trumpienne et sur l’inaction face au réchauffement climatique. Mais le film, adhérant aux thèses de l’establishment démocrate, est peut-être un cheval de Troie pour une autre cause que l’écologie…

The Batman (2022) : Révolution idéologique à Hollywood ? (Spoilers)

À chaque génération son Batman. Après Christian Bale et Ben Affleck, c’est au tour de Robert Pattinson d’incarner le célèbre justicier de Gotham City dans une version qui reflète les préoccupations de l’Ère Trump. Mais si le film ne parvient jamais à devenir un véritable film d’auteur, il pourrait cependant marquer une rupture dans un cinéma mainstream qui n’a jamais réussi à dépasser ses impasses idéologiques et esthétiques de l’Ère Obama.

Pride (2014) : Quand les luttes convergeaient vraiment (1984-1985)

Cela fait plusieurs années qu’on ne cesse de nous dire que les luttes sociales et sociétales devraient converger. Dans les faits, on a surtout l’impression qu’on exige au social de disparaître au profit d’un sociétal devenu fou. Pourtant, en 2014, le film Pride nous montrait la force d’une authentique convergence basée sur la réciprocité.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer